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LETTRE TROISIÈME.


J’ai commencé par vous retracer succinctement l’origine et la forme primitive de la liturgie ; maintenant je vais vous la faire connaître telle qu’on la célèbre de nos jours. Le cadre restreint de ces lettres ne me permet pas d’entrer dans tous les détails de ce divin office, c’est pourquoi j’omettrai ce qui ne concerne que l’officiant, et je me bornerai à vous expliquer les prières et les cérémonies qui sont offertes à l’attention de chaque assistant ; de cette manière, vous pourrez vous former une idée nette de la plénitude de notre liturgie.

La première préparation de l’évêque qui se dispose à célébrer l’office divin, consiste en une prière basse devant les portes du sanctuaire, qu’un rideau dérobe encore au pontife même, afin de signifier que les mystères de la foi restent cachés au commun des hommes, jusqu’à ce que la grâce les ait dévoilés à leurs prières. Ensuite l’évêque se place sur une estrade ou ambon au milieu de l’église, car dans les fonctions qu’il va exercer, il doit être vu de tous