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est glorifié en lui », et en terminant par le dernier acte de perversité des pharisiens envers le corps du Sauveur, que saint Matthieu nous fait connaître en ces termes : « ils s’en allèrent donc au sépulcre, et pour s’en assurer, ils en scellèrent la pierre et y mirent des gardes. » Ce récit de la passion de Notre-Seigneur est de nouveau reproduit aux heures dites royales, office expressément composé pour ce jour de psaumes qui se rapportent aux souffrances du Christ, avec la seule différence que la lecture des Évangiles soit un autre ordre et se résume cette fois dans quatre lectures d’Évangile. Aux matines, les événements de la passion étaient rapportés dans leur ordre successif, tandis qu’aux heures royales, ce sont les quatre évangélistes qui viennent l’un après l’autre témoigner des mêmes faits, bien qu’en d’autres termes, ce qui donne à leur témoignage un caractère incontestable de vérité, car ils sont tous d’accord sur les faits, et ne diffèrent que dans les expressions : ce qui prouve aussi qu’ils ne se sont pas concertés, et qu’ils n’ont écrit que ce qu’ils pouvaient affirmer avec certitude. Enfin à l’office du soir, où les prières et les cérémonies représentent exclusivement le crucifiement et la sépulture du Seigneur, l’histoire de la passion se résume en une seule lecture composée du récit de trois évangélistes, où les événements se succèdent sans interruption.

Tels sont les sages règlements pour la lecture des évangiles de la passion ; le même esprit préside au choix des épîtres, des chapitres de l’Ancien Testament,