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d’Obèd, repas. C’est ainsi que cet office était célébré dans les premiers temps de la chrétienté.

La liturgie a pu subir quelques modifications de détail, selon les lieux et les temps, mais elle n’a jamais été altérée dans son essence. Nous avons aussi conservé quelques liturgies des temps apostoliques, tout à fait semblables entre elles, bien qu’elles diffèrent par le texte des prières, introduites par des inspirations particulières des saints pontifes et qui s’improvisaient pendant le sacrifice même. La liturgie de l’apôtre Saint Jacques est la plus longue ; on la chante à Jérusalem le jour de la fête de ce saint. Au IVe siècle, Saint Basile, archevêque de Césarée, par égard pour la faiblesse humaine, la rendit plus courte : c’est sous cette forme qu’on la célèbre chez nous les dimanches du grand carême et à certaines fêtes encore. Quelques années plus tard, Saint Jean Chrysostome, archevêque de Constantinople, abrégea encore l’office de Saint Basile : sa liturgie a été depuis universellement admise pour l’usage quotidien. Après ce grand pontife, aucune main n’a eu ni n’aura la témérité d’y faire de notables changements, la perfection des prières qu’elle renferme ayant atteint le plus haut degré qui soit accordé à l’homme.