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En ce jour, aux doux moyens, par lesquels la nouvelle foi nous fut transmise pendant une Cène pacifique, l’Église oppose le tableau de l’ancienne loi, donnée à Moïse au milieu des tempêtes et du tonnerre qui éclatèrent sur le mont Sinaï, et le livre de l’Exode retrace en traits de feu cet événement miraculeux :

« Et déjà le troisième jour était venu, et l’aube paraissait, et voilà que les tonnerres commencèrent à se faire entendre, et les éclairs à briller, et une nuée très-épaisse à couvrir la montagne ; et le son de la trompette éclatait avec force, et tout le peuple qui était dans le camp israélite trembla. Alors Moïse le fit sortir pour aller au-devant de Dieu, et il les plaça au pied de la montagne. Et tout le mont de Sinaï fumait, parce que le Seigneur y était descendu au milieu du feu, et la fumée de ce feu montait comme d’une fournaise, et tout le peuple trembla de frayeur. Et les sons de la trompette s’échappaient avec force et fracas : Moïse parlait, et Dieu lui répondait. »

Un autre entretien mystique entre Dieu et l’homme suit immédiatement, et celui-là aussi à travers les tempêtes et les tourbillons. Quand Job, accablé par tous les malheurs qui fondirent inopinément sur lui, commence à chanceler dans sa foi et à douter de la justice de Dieu, le Seigneur lui demande : s’il a sondé la sagesse divine dans les œuvres de la création ? Où était l’homme quand le Seigneur jetait les fondements de la terre, quand tous les anges en-