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l’un se sauve, l’autre périt, de Joseph finalement porté au gouvernement de toute l’Égypte, qu’il sauve miraculeusement de la famine, — toutes ces réminiscences, tous ces symboles du Christ font ; pour ainsi dire, de l’antiquité biblique l’arène des souffrances de Jésus.

Bien plus encore que tous les livres de l’Ancien Testament, la lecture des Évangiles vient alimenter l’âme pendant ces grandes journées ; chaque jour, aux matines et à la messe, nous entendons le récit des actions de Jésus-Christ qui y correspondent : le lundi, c’est le figuier desséché qui ne produit point de fruit, et la prophétie du Sauveur sur la fin du monde ; ainsi l’Église nous avertit de veiller sur nous : « Craignons, mes frères, la malédiction prononcée contre le figuier desséché, pour avoir été stérile ; apportons de dignes fruits de pénitence à Jésus-Christ qui nous comble de ses immenses bienfaits. »

Le mardi, la parabole des dix vierges, dont cinq, qui étaient folles, vinrent à la rencontre de l’époux sans avoir mis d’huile dans leurs lampes, puis la parabole des talents donnés par le maître à ses serviteurs, fournissent matière à des versets remplis d’instructions édifiantes :

« Venez, fidèles, travaillons avec zèle pour notre maître, car il distribue des richesses à ses serviteurs ; que chacun de nous multiplie le talent de la grâce ; que l’un apporte la sagesse, comme fruit des bonnes œuvres, que l’autre accomplisse la tâche d’éclairer les esprits ; que le fidèle communique de vive voix