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son maître, l’âne son étable : Israël m’a méconnu ; mon peuple est sans intelligence !… Lavez-vous, purifiez-vous, faites disparaître de mes yeux la malice de vos pensées : cessez de pratiquer l’injustice. Apprenez à faire le bien, aimez la justice, relevez l’opprimé, protégez l’orphelin, défendez la veuve. Et venez et disputons nos droits, dit le Seigneur ; et si vos péchés seraient aussi rouges que l’écarlate et le vermillon, ils deviendront comme la neige ou la toison la plus blanche. »

Ensuite, après s’être élevé contre le vieil homme de l’Ancien Testament, et passant à la joyeuse espérance que donne le nouvel homme du Nouveau Testament, le prophète dit :

« Dans les derniers temps, la montagne où habite le Seigneur, sera élevée au-dessus des collines sur le sommet des montagnes ; toutes les nations y accourront en foule. Et les peuples iront et diront : venez et montons à la montagne du Dieu de Jacob, et il nous enseignera ses voies et nous marcherons dans ses sentiers : car la loi sortira de Sion, et la parole du Seigneur de Jérusalem ; et le Seigneur jugera les nations, et il accusera la multitude des peuples. »

Le mercredi de cette grande semaine on célébre la première messe des présanctifiés avec vêpres ; dans ma première lettre je vous ai déjà fait connaître cette liturgie dans tous ses détails. La première fois qu’on dit cette messe du grand carême, on chante des versets touchants qui disposent particulièrement l’âme à la prière :