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militaire de la garde bourgeoise. Le comité militaire demanda un renfort de troupes réglées ; la municipalité consentit alors à l'entrée d'un régiment qui prêteroit serment, & feroit sous les ordres du commandant de la milice citoyenne. Cette nouvelle répandit une grande tristesse parmi quelques personnes. Mille hommes de troupes cependant ne paroissoient pas devoir inspirer beaucoup de crainte pour la tranquilité publique du royaume, & l'indépendance de l'assemblée nationale.

Ceux qui redoutoient le plus l'anarchie, & qui croyoient que la liberté des suffrages avoit besoin du calme & de la tranquilité publique, étoient bien loin de redouter l'arrivée d'un régiment.

Dans la séance du 21 septembre, M. le comte de Mirabeau soutint que « le pouvoir exécutif avoit le droit d'augmenter la force armée dans tels lieux, & dans tels ou tels moment, où des informations particulieres & des circonstances urgentes lui sembloient réclamer cette mesure, mais qu'il devoit aussitôt en instruire le corps législatif[1] ».

Dans la séance du 22, en attendant le travail du nouveau comité, on s'occupa d'une partie du plan dont j'avois fait lecture au nom de l'ancien comité ; on y prit plusieurs articles sur les principes de la monarchie. Un changement adopté sur

  1. Vide le numéro 44 du journal de M. de Mirabeau