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L’EMPIRE DE L’AIR.

poids : ce sont des lames de plomb pour aplatir les plumes qui se relèvent, et deux ou trois fortes masses pour tenir les ailes dans le mouvement et pouvoir résister au retrait des muscles : puis, avec un crayon, rien n’est plus simple que d’en faire une silhouette précise. C’est donc la surface totale de l’oiseau qui est obtenue, ailes, queue, corps, tête et pattes. — Du reste, si on ne s’occupait que de la surface des ailes, on ne serait pas dans le vrai, car en marche, tout supporte, tout fait aéroplane, plus ou moins bien, suivant sa forme. — Assurément, on pourrait négliger les pattes aux échassiers ; elles ne sont qu’un obstacle que l’animal traîne après lui ; mais pour le corps, il n’y a pas à songerà le supprimer, car il porte d’une manière sérieuse.

Donc, on peut dire simplement que c’est la surface de l’ombre de l’oiseau.

Pour le calcul des surfaces il faut de la patience, beaucoup de chiffres et beaucoup d’ordre : c’est une douzaine de triangles il calculer et quatre ou cinq parallélogrammes. C’est un travail très fastidieux à cause de sa longueur. On prend alors son courage à deux mains, et quand l’opération est finie, on &e dit que c’est un jalon de plus qui est planté.

Au poids et à la surface sont joints l’envergure et la largeur moyenne de l’aile, qui permettent alors d’indiquer les proportions de l’aéroplane de l’oiseau. Ces calculs sont marqués dans les tableaux par une simple fraction de proportion. ::5 : 1, par exemple, indique que la largeur étant 1, l’envergure est 5.

À cela est joint la quantité de surface nécessaire pour porter 1 gramme ; le poids dont est chargé le mètre carré, et enfin quelle serait la surface qui