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ÉTUDES D’OISEAUX.

si ce sont des plumes de gypaète, cet oiseau atteint une taille extraordinaire dans ce pays : la plus longue est au moins aussi grande que celle du condor, elle a 0m,74 de longueur. À moins que ce ne soit le grand f autouridéde l’Afrique centrale, dont je soupçonne l’existence d’après des relations d’Abyssins. Ce serait alors, sur l’ancien continent,le pendant de la harpie de l’Amazone.

J’ai possédé, pendant de nombreuses années, le plus bel aigle que j’aie vu ; ni Paris, ni Genève ne possèdent, à ma connaissance, rien de pareil comme taille et comme beauté : cependant je ne puis donner aucune mesure exacte sur les aigles.

J’en ai tué une forte douzaine et ne puis en présenter un.

Enfin, la plus belle fille du monde, comme on dit vulgairement, ne peut donner que ce qu’elle a : J’offre ce qui me reste.

Tous ces oiseaux sont pesés frais. Quant à leur surface, voici comment je m’y prends : Je les étends sur le dos sur une feuille de papier ; les ailes sont développées dans l’allure du vol quand il n’y a pas de vent : c’est ce qui est coté Vent 0" à la seconde. — Quelquefois, lorsque l’aile ne pouvait pas s’étendre, l’allure arrivait à ressembler à celle que prend l’oiseau lorsqu’il y a un léger vent : dans ce cas elle est marquée Vent 5 à la seconde, soit V5". — Enfin, certaines études ont été faites sur des oiseaux dont les ailes sont disposées comme quand ils volent contre un bon vent : dans ce cas ils sont marqués Vent 10", Vent 20".

Une fois sur le dos, bien en position, dans une bonne tournure de vol, ils sont immobilisés avec des