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ÉTUDES D’OISEAUX

Voici une étude sur les oiseaux, qui, malgré son exiguïté, a cependant demandé de longues années de chasse. J’en possède la fin seulement, les deux tiers n’ayant pu résister à mes nombreuses pérégrinations : ils ont été perdus, oubliés ou abandonnés.

Ce n’est pas le tout que de tuer un oiseau, il faut encore l’avoir dans des circonstances favorables à l’étude, c’est-à-dire avoir deux choses qu’on ne possède pas toujours : des balances pour savoir le poids de l’animal de suite après sa mort, puis ce qu’il faut pour pouvoir mesurer et calculer la surface.

Les oiseaux qui arrivent sur les marchés des villes d’Europe sont généralement impropres à cette étude, parce qu’ils sont presque toujours desséchés ou vidés, ce qui fait qu’on a toujours un poids problématique. — Sur cinquante oiseaux rares qui m’ont été adressés, je n’en ai pas reçu trois utilisables ; à chacun il manquait quelque chose qui me forçait à le rejeter. Un des derniers reçus est bien curieux, il est rapporté du Choa par le voyageur Arnous ; mais que tirer d’un paquet de rémiges et de quelques grandes plumes des couvertures ? — On peut dire d’après leur examen que