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MANŒUVRES DIVERSES

Écrire sur les manœuvres que font les oiseaux ressemble assez au fait de rédiger un tableau ou un morceau de musique : la meilleure description possible ne vaudra jamais la moindre ébauche ou une simple ligne de notes.

Cependant, comme nous ne pouvons nous contenter de prêcher l’observation, nous allons essayer de dire quelques mots sur quelques évolutions de la gent ailée ; car avant d’oser se livrer à un appareil aussi bien fait que possible, il faut au moins savoir théoriquement un peu ce qu’on a à lui faire faire ; sans cela on serait sûr de ne réussir que dans la descente.

Le départ chez les oiseaux se fait de plusieurs manières. Chez la plupart d’entre eux c’est l’acte le plus facile. Ceux qui éprouvent des difficultés sont les gros oiseaux d’eau qui sont obligés de courir longtemps en s’aidant des pieds et des ailes pour pouvoir acquérir la vitesse nécessaire à la sustention. — Les gros oiseaux le mer à ailes étroites sont dans ce cas, et en général tous les oiseaux d’eau comme les oies, cygnes et pélicans.

Les rameurs se contentent de faire un saut pour s’envoler ; leurs pectoraux ont assez de puissance pour les mettre de suite en plein vol. — Au reste, ce saut