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L’EMPIRE DE L’AIR.

gle étant le bec), correspond avec le raccourcissement du bras et de l’avant-bras, et l’allongement excessif de la main. Ce sont les planeurs rapides, hirondelle, martinet, et, en moins accentué, milan, naucler, etc.

Remarquons en passant que ce genre de vol nécessite une queue puissante.

Dans le type extrême opposé, celui des planeurs lents à ailes larges, l’angle affectionné est de 200 degrés, et quelquefois plus, on remarque une diminution de longueur de la main et un grand développement du bras et de l’avant-bras. Le type de ce genre est le vautour.

Queue généralement faible.

Il y a cependant une famille de voiliers à ailes étroites qui possède l’exagération de l’allongement du bras, de l’avant-bras, et même ordinairement de la main : c’est la famille des pélicanidés, qui comprend quatre ou cinq genres qui sont des voiliers excessifs, paradoxaux. Les phaétons sont de remarquables planeurs. Le pélican est un maitre charmant qu’on peut étudier à son aise, car il est facile de le voir au grand vol autour d’une pièce d’eau. Quant à la frégate, c’est le nec plus ultra de la création, le chef-d’auvre de la nature en ce genre ; chez elle, l’allongement est général : bras, avant-bras et main, tout est énorme comme longueur ; aussi est-elle un planeur lent ou rapide suivant le besoin. Ce modèle qui a tout pour lui ne peut rious servir : laissons-le, car nous ne pouvons l’imiter.

Nous arrivons donc à remarquer que les deux types extrêmes du vol sont l’un le martinet et l’autre l’oricou. — Le premier est l’angle aigu, l’instabilité exacte :