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EFFETS PRODUITS PAR LA MASSE.

s’exprimer autrement, que les lignes asimptotiques qu’on pourrait établir d’après les chiffres contenus dans ces tableaux continuent jusqu’à ce poids leur marche normale.

Nous en avons pour indice les grands ptérodactyles : celui de 18 pieds de la craie, de M. Rowerbank, et celui du Greensand, de 27 pieds d’envergure. — À cette époque, l’air était peut-être un peu plus dense qu’il n’est aujourd’hui, mais la différence ne peut être qu’infime, et tout à fait négligeable. Elle n’était certainement pas d’un vingtième en plus ; la gravitation était la même : toutes les conditions étaient donc identiques.

Voici donc un animal de 9 mètres environ d’envergure qui se soutenait dans les airs. — Supposons-le établi dans la proportion de 5 : 1, ce qui correspond environ à la tournure du pigeon et du corbeau. Nous aurons donc pour sa surface 9 X 1.80 = 16mq,20.

Pour une musse pareille prenons pour coefficient de charge 10 kilogrammes par mètre carré, nous arrivons au poids énorme de 162 kilogrammes. Si DOUS nous contentons de prendre pour coefficient 7,180 grammes, poids exact supporté par le mètre carré du gyps fulvus, nous avons pour résultat 116 kilogrammes 319 grammes : nous sommes donc probablement dans le vrai.

Maintenant, comment se comportera dans l’air une masse pareille ?

Quand on regarde voler un oricou du poids de 8 à 10 kilogrammes, une chose qui frappe de suite, qui étonne même, c’est la fixité du vol. Une direction étant donnée, les accidents de coup de vent sont sans effet sur cet oiseau ; ils sont enmagasinés dans ce