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L’EMPIRE DE L’AIR.

la matérialité de l’air est encore prépondérante.

La masse de 1 gramme, densité moyenne de 1, est sur la limite des corps envisagés par les lois de l’attraction. — Tout le monde a bien remarqué qu’une mouche n’est pas sollicitée par la gravitation comme un gros oiseau. On comprend bien d’instinct que pour un papillon l’air est plus épais que pour un pigeon.

L’attraction, et l’inertie par conséquent, n’ont plus la même action sur 1 gramme que sur 10.

Ces effets sont d’une étude peu usuelle, ils sont presque inconnus à notre entendement instinctif ; cependant ils sont précis et ponctuels : nous les verrons, au reste, démontrés d’une manière visible dans tous ces tableaux.

En continuant celle étude des effets de l’importance de la masse, nous remarquerons dans celles comprises entre 10 et 100 grammes, se traduire chez les oiseaux des propriétés de vol se différenciant franchement. — De 100 grammes à 300, de 500 à 1,000, de 2,500 à 5, 000, à 7,500, sont autant d’échelons dans l’augmentation du pouvoir économique de sustenlion et de translation des corps dans l’air, d’après les renseignements fournis par ceux qui y circulent constamment, c’est-à-dire les oiseaux.

Nous venons donc de voir une douzaine de manières d’être de l’attraction et de l’inertie par rapport à la masse, depuislemilligramme jusqu’à 7, 500 grammes. Quels seront les effets de ces deux forces sur des masses supérieures ?

Il est probable que la proportion se conlinue, et qu’arrivée aux poids de 100 kilogrammes elle n’est pas dénaturée d’une manière trop sensible ; ou, pour