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EFFETS PRODUITS PAR LA MASSE.

poids : que le flammant dont le décimètre carré porte 76gr,16 ; cependant on envisage généralement ce grand échassier rose comme un tas de plumes ;

Que le pélican, qui vole très bien, — 66gr,34 ;

Que le procellaria, qui ne vit que de sa vitesse, 57gr,14. Enfin, et c’est à n’y pas croire, que le grand vautour fauve (gyps fulvus) qui plane des journées entières, dont le décimètre carré est chargé de 7gr,80.

Et cependant vole-t-elle mal cette pauvre caille, qui fournit ordinairement une traite de deux cents mètres, et pas sans souffler. — Je parle de la caille moyenne, verte, du poids de 100 grammes : le décimètre carré n’a à porter chez elle que 44gr,14.

De la comparaison des rapports qu’il y a entre les poids et les surfaces des oiseaux inscrits dans les tableaux ci-après, il ressort une vérité qu’on peut traduire ainsi :

La quantité de surface proportionnelle nécessaire à un oiseau pour un genre de vol donné diminue avec l’augmentation du poids de l’oiseau, dans une proportion qui est à déduire de tableaux plus complets que ceux que nous présentons, et d’expériences à faire sur la puissance de sustention d’aréoplanes construits sur des gabarits pareils, de grandeurs différentes, et chargés jusqu’à ce qu’ils produisent des effets de sustention pareils entre eux.

Les bénéfices obtenus par les grandes masses, qui sont accusés par les tableaux de cette étude d’une manière permanente et régulière, sont assez difficiles à expliquer. — Le rapport qu’il y a entre la manière de croître des volumes et des surfaces intervient certainement ; il est un facteur à l’avoir de la masse la plus importante par son action sur le traînement