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VITESSE DE L’OISEAU.

fait faire aux pigeons par un temps de calme exact. Cette vitesse est d’environ 15 à 20 mètres par seconde suivant les variétés.

On sait que la tourterelle vole plus vite que le ramier ; cette vitesse est d’environ 80 kilomètres à l’heure : soit 20 et quelques mètres à la seconde. Les canards et les sarcelles ont encore une plus grande célérité ; mais de combien ? il est difficile de le préciser. — Puis, ces vitesses effectives, comme chemin parcouru, dans la seconde, varient avec la direction et la force du vent. Il est donc impossible de rien dire de sérieux sur cette question qui, au reste, ne nous intéresse pas d’une manière absolue quant aux rameurs.

Les voiliers se prêtent quelquefois à l’étude de la mesure de la rapidité de leur vol ; vitesse qui varie naturellement suivant le vent, mais qui indique toujours un bénéfice à l’avoir des grandes masses. Il y a souvent course entre trois oiseaux : le vautour fauve, le percnoptère et le milan.

Près de la porte de l’Abbassieh, au Caire, parmi les montagnes de poteries, la voirie fait déposer les animaux morts. On ne les enterre pas, c’est inutile, parce que entre chiens errants et oiseaux rapaces, ils sont mangés en quelques heures. — Sitôt que l’animal mort est déposé, sitôt que les écorcheurs ont fini leur besogne, les oiseaux carnivores se mettent en route ; ils passent au zénith de l’observateur, et arrivent à destination, toujours visibles à la lunette. La distance est connue, il n’y a qu’à vérifier le temps employé à accomplir ce voyage.

Ce trajet est fait avec la même vitesse par les trois oiseaux ; mais la force dépensée est d’autant moindre que la masse est plus grande. Quant à la rapidité, elle va-