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VITESSE DE L’OISEAU

La vitesse de translation de l’oiseau, étudiée a un haut point de vue, surtout chez les voiliers, peut être envisagée généralement ainsi : elle se compose de la vitesse du vent jointe a celle de l’animal.

Chez les rameurs le cas est différent, elle se compose de trois facteurs : la vitesse du vent, la vitesse théorique de l’oiseau, vitesse qu’il faut estimer en la considérant comme s’il était un voilier, et vitesse produite par sa force personnelle. Cette étude, qui est actuellement l’objet d’une foule d’expériences de cabinet et de beaucoup de calculs, ne nous intéresse nullement, puisque nous étudions le voilier dans toute la simplicité de son vol. Nous envisagerons donc seulement le planeur dans les enseignements qu’il pourra nous donner.

Pour mesurer la vitesse de translation de l’oiseau, il ne faut pas l’étudier dans l’espace, parce qu’on n’a point de point de repère auquel on puisse s’attacher : c’est sur l’ombre qu’il faut porter son attention.

Cette ombre est d’une étude facile ; elle peut être comparée à la vitesse d’un cheval, d’un âne, d’un chien, d’une voiture, d’un chemin de fer, on a par ce moyen des données sûres, des points de comparaison sérieux, auxquels on peut se fier.