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VITESSE DU VENT

Le vent est pour les voiliers la source de tout bénéfice de sustention. Sans vent, pas d’ascension, donc pas de vol possible pour eux ; aussi par le calme plat sont-ils tous perchés.

Quelle est la vitesse de vent minimum qui peut cependant soutenir et exhausser le meilleur voilier.

L’observation fait remarquer des ascensions de milans et de vautours parle calme plat exact. Cependant cela est un fait impossible. Il faut absolument qu’à une certaine hauteur l’air ait un mouvement sensible, peut être indiscernable à l’œil, mais qui cependant est décelé par les manœuvres de l’oiseau.

Un voilier qui s’élève par un temps calme rame ordinairement jusqu’à une centaine de mètres, et arrivé à cette hauteur commence à décrire ses ronds, moitié ramant, moitié planant, diminue les battements à mesure que l’élévation augmente et finit par les cesser tout à fait : ce qui démontre que l’air n’est immobile qu’à la surface du sol.

Tout le monde a remarqué que sur les hauteurs il y a presque toujours un grand courant d’air : on quitte un bas-fond, où la tranquillité est absolue, et arrivé sur la montagne la brise est très sensible.

Une brise légère, celle des belles journées du prin-