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L’EMPIRE DE L’AIR.

de l’enfant, qui lui donne la force de rester debout, de rouler, et même de franchir des élévations. — Supposons que nous abandonnions ce jouet à une descente rapide : l’attraction lui communiquera un mouvement qui le fera rouler jusqu’au bas. Si en bas il se trouve une montée, le cerceau poussé par sa vitesse acquise, par son inertie, remontera à une hauteur égale à sa descente, moins les frottements sur le sol et la résistance de l’air.

Mais, si au lieu de le laisser simplement aller à la sollicitation de la chute, on accélère sa marche à coups de baguette, il pourra remonter bien plus haut que n’est élevé le point d’où il est parti.

Si maintenant nous supposons autre chose, qu’on puisse, lorsque le cerceau est en train de remonter, déplacer le sol, de manière à ce qu’il aille en sens contraire du jouet, c’est-à-dire lui venir dessus, nous activerons encore l’ascension en lui communiquant une force supplémentaire, indépendante de son individu, dont la résultante sera encore une élévation.

Étudions maintenant l’action de ce courant d’air vivificateur sur l’oiseau en action.

Si le coup de vent se produit dans la partie où l’oiseau va avec le vent, c’est le coup de baguette que le cerceau reçoit par derrière ; c’est de la vitesse emmagasinée, c’est autant de chute économisée : donc, bénéfice pour l’oiseau d’autant.

Si c’est dans la partie du rond où l’oiseau fait face au courant d’air, c’est son sol de glissement qui est l’air, qui se projette sur lui, et le force comme résultante à s’élever : donc encore bénéfice d’élévation, bénéfice qu’il ne doit pas à l’action de la chute.

Si le coup de vent le prend en travers-arrière, en