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L’EMPIRE DE L’AIR.

sont le mieux doués pour produire les décompositions de forces les plus approchées de la théorie, le cercle n’est exactement concentrique que dans un cas, c’est quand le vent est nul ; en attendant le courant vivificateur ils figurent l’ascension pour se soutenir, mais ne la produisent pas ; ce qui fait illusion et trompe presque toujours l’observateur, à moins qu’il ne soit placé il la même hauteur que l’oiseau.

Il ne faudrait pas cependant attacher une importance trop grande à cet effet de prise du vent sur les plumes ; le problème se compose d’autres éléments que celui-ci. La variation des surfaces offertes à l’action du vent dans les différentes parties du cercle décrit, et la variation de vitesse ou variation de position du centre de gravité, sont autant de facteurs dont il faut tenir compte.

L’exhaussement se produit par le bon emploi de toutes ces données, et par le choix d’une foule de circonstances heureuses, commençant par les courants ascendants, dont on a beaucoup parlé ces temps-ci, et sur lesquels il ne faut guère compter ; et finissant par le choix judicieux de l’instant où se produit le coup de vent pour lui présenter l’angle utile à l’ascension. — Enfin et surtout, par l’inégalité de longueur de la partie de la course faite avec le vent, comparée à celle qui est faite contre lui. La brièveté de cette dernière partie comparée à la première est d’autant plus accusée que l’ascension est plus forte.

Le bénéfice produit dans l’ascension au moyen des ronds s’observe facilement, se comprend, mais il faut avouer que, quand on veut bien l’analyser, il y a un endroit faible, où franchement ou devient insuffisant comme explication : c’est l’instant où l’oiseau marche