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L’EMPIRE DE L’AIR.

un oiseau d’eau, mais il n’en volera assurément pas plus mal.

Expliquons maintenant le vol des voiliers.

Les oiseaux planent en raison de la grandeur de leur surface et de l’importance de leur masse.

N’oublions pas ce principe indiscutable. Un gros oiseau, un moyen et un petit oiseau, tous trois de mêmes surfaces proportionnelles à leurs poids, planeront d’autant mieux qu’ils seront plus lourds.

Ne nous occupons donc que des gros, ceux-ci seulement peuvent effectuer les décompositions de force qui produisent le vol sans battement d’ailes.

Comme le voilier au départ est toujours rameur, à moins d’être perché sur une hauteur d’où il s’élance, nous le supposons en l’air, possédant une vitesse acquise.

Sans bouger les ailes il glissera.

S’il n’y a aucun vent il ira tomber à terre, à une distance qui sera en raison, toujours de sa surface, et surtout de l’importance desamasse ; par conséquent, un arrian ira plus loin qu’un vautour fauve, et ce dernier qu’un percnoptère ; cependant ils sont construits à peu près dans les mêmes proportions.

Sans vent le voilier tombe, son vol n’est plus possible, il est obligé de devenir rameur ; c’est ce qui fait qu’il est rarement matinal, parce que la matinée est ordinairement calme, surtout dans les pays chauds.

Admettons maintenant l’existence d’un courant d’air, ce qui arrive presque toujours à une certaine hauteur dans l’atmosphère.

La scène change, le voilier décrit des cercles, s’élève en l’air à une grande hauteur, puis de là se laisse glisser dans la direction où il veut aller, même contre le vent.