Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

VOL DES VOILIERS

Plusieurs naturalistes ont donné des explications curieuses du vol des oiseaux, surtout du vol des voiliers. — Pour eux la légèreté est tout.

Ils ont désigné la porosité des os, les espaces remplis d’air, qui se trouvent quelquefois sous la peau de ces animaux, comme des dispositions indispensables à la station dans l’air.

Il n’en est rien. — Les oiseaux ont toujours une grande densité, parfaitement la même que celle des mammifères ; privés de plumes ils ne surnagent pas dans l’eau : ils ont donc 1 pour densité, tout comme l’homme, les mammifères et les poissons.

Pour bien s’expliquer le vol, il faut considérer l’oiseau comme une machine qui se soutient par la force déployée par ses pectoraux, comme un glisseur, comme un patineur, mais non comme un ballon. Tous ces appareils de dilatation des fous, des pigeons ; tous ces os creux des pélicans, albatros, etc., ne servent à rien pour le vol, leur utilité est ailleurs.

Au reste, rien n’est plus facile à expérimenter : coupez les plumes du corps à un oiseau, ne lui laissez que les plumes des ailes et de la queue, son vol n’est changé en rien ; il aura froid, ne pourra pas nager si c’est