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VARIÉTÉS DE FORMES D’AILES.

longueur de l’aile par rapport à sa largeur et par rapport à la masse ; enfin d’une foule de circonstances qui font qu’il faut une étude particulière du vol de chaque famille pour en avoir une idée satisfaisante.

Il résulte de l’étude de toutes ces conditions, étude dont on trouvera un essai plus loin, qu’on peut établir une série de grandes divisions qui peuvent se condenser dans les observations suivantes.

On peut affirmer :

Qu’un oiseau qui a des ailes longues et larges est fait pour planer : qualité qui croît-avec la masse.

Que celui qui les a longues et minces est fait pour voler dans les grands courants d’air, et cette qualité croît aussi avec le poids.

Que les ailes courtes et larges indiquent un vol de peu d’étendue.

Enfin que les ailes courtes et étroites dénotent une grande vélocité comme vitesse rectiligne. On peut même poser que : La vitesse est en raison inverse de la grandeur de la surface.

Il ne faudrait cependant pas aller jusqu’à l’absurde parce que, à ce compte, les aptérix seraient les volateurs les plus rapides ; mais on peut dire que chez les oiseaux qui volent réellement, la vitesse rectiligne (parce qu’elle l’est toujours et forcément) augmente avec la diminution de la surface des ailes. Tout le monde connaît la vélocité des canards, sarcelles, imbrims, etc., et comme opposition, la lenteur des hérons, des vanneaux et de l’effraie.

Il est inutile que nous nous étendions plus longuement sur ces principes fondamentaux, parce que nous les verrons constamment expliqués et appliqués dans l’étude du vol de chaque famille.