Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/282

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
275
CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES.

au reste parfaitement logique, qu’il n’y a que les maladroits qui se cassent la tête, il serait très simple de se fabriquer une espèce de coiffure ainsi construite. Faire en soie, trame et chaîne de grège la plus fine et la plus résistante qu’on trouvera, un parachute de 8 mètres de diamètre ; soit un peu plus de 50 mètres carrés de surface. Les cordes seraient remplacées par des ficelles de soie d’une solidité à toute épreuve. Ce parachute expérimentéen ballon avecdespoids doubles et triples de celui qu’il a à porter, et d’une légèreté telle que son poids ne dépasse pas 2,500 grammes, sera disposé de telle manière qu’il formera coiffure. Si l’occasion de s’en servir se présentait, d’un seul mouvement on le mettrait en pleine action.

Voici donc une source de courage et de sang-froid toute trouvée ; et c’est quelque chose qu’un appareil qui a le pouvoir de remonter le moral et de permettre la réflexion. La peur du vide est amoindrie de toute la confiance qu’il donne.

Les aéroplanes n’auront pas à faire de grandes ascensions comme les ballons. Leur course, à eux, est en longueur et non en hauteur. L’altitude pratique à laquelle ils devront se tenir semble devoir être 1000 mètres environ. Cependant, dans les cas de grand vent ou de grand parcours, il est possible qu’ils aient intérêt à s’élever davantage. Le passage des contrées montagneuses, surtout des grandes chaînes, nécessitera en effet de véritables ascensions ; mais en somme, comme hauteur généralement utilisée, il n’y aura pas à dépasser le point où se gagne le mal des montagnes.

Les déserts seront sans danger avec ce mode de locomotion ; de 1000 mètres en l’air on voit toujours