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DE L’OBSERVATION.

Ce qui démontre que tous les oiseaux n’ont pas les mêmes aptitudes dans le vol, que l’aigle n’est pas organisé pour se mouvoir dans les courants d’air trop rapides, et que cette vitesse de l’air est parfaitement acceptée par d’autres familles de volateurs.

Il faut observer juste aujourd’hui.

Les envergures immenses, les poids monstrueux ne sont plus acceptables. — Il faut la mesure exacte et le poids précis d’un animal, à l’état de nature, et en parfaite santé.

On trouvera certainement dans les jardins zoologiques des animaux engraissés par la stabulation et une nourriture exagérée, qui offriront des poids excessifs, assurément doubles de ceux qu’ils ont à l’état de nature : ces poids doivent être rejetés.

Ce sont des moyennes qu’il faut. Ainsi nous sommes fier de pouvoir offrir le poids moyen d’une hécatombe de 8 gyps fulvus, qui est de 7240 grammes.

Quant aux mesures de l’oricou, nous regrettons vivement de ne pouvoir offrir une forte moyenne, car c’est pour nous l’oiseau le plus intéressant que nous puissions rencontrer dans l’ancien continent.

Il est surtout indispensable que l’observateur soit assez ornithologue pour pouvoir préciser l’oiseau qu’il a devant les yeux, non seulement lorsqu’il est sur la table de dissection, mais encore au loin, au repos, et surtout au vol.

Ce savoir ne s’acquiert ni dans les livres ni dans les cabinets d’histoire naturelle : il faut pour l’obtenir étudier beaucoup le grand livre de la nature, se rendre compte des mouvements, opérations, évolutions des oiseaux : savoir toutes leurs manœuvres, et surtout les comprendre ; sans cela jamais on n’arrivera. Si on