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AÉROPLANE À MOTEUR.

Avec le temps, les perfectionnements arriveront en quantité : chaque constructeur adroit, bien pénétré de la théorie, apportera son contingent de trouvailles, et les grands appareils surtout arriveront à une perfection de mécanique qui laissera peu à désirer.

Cependant on ne peut nier que ce sont les machines type rameur excessif qui donneront les plus grandes vitesses. Elles seront d’accord en cela avec les principes exposés dans l’étude du vol des oiseaux.

Elles seraient, d’après les revues qui se publient sur cette matière, le point par où l’humanité aborderait ce problème. — Le fait est rationnel au reste. — La presque totalité des chercheurs n’a pour sujet d’étude que des rameurs ; il est donc naturel qu’elle s’inspire d’eux et non des grands voiliers qu’elle n’a pas eu le bonheur d’étudier.

Mais, machine type rameur ou machine type voilier, doivent toutes deux être basées sur cette question d’équilibre instable qui se résume en la loi du déplacement du centre de gravité sous l’action de la vitesse.

Pour faire une machine type rameur, il faut d’abord trouver une machine puissante et légère, qu’on puisse alimenter presque sans provision : c’est affaire aux mécaniciens et non aux chercheurs de la direction aérienne[1] ; puis ensuite construire des ailes très résistantes et de peu de surface : ce qui est un problème bien plus facile à résoudre que le premier. — Avec cet appareil on aura certainement

  1. La machina Herreshoff de la force de 4 chevaux-vapeur et du poids de 22,750 grammes est parfaitement ce qu’il faut.