Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/270

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
263
AÉROPLANE À MOTEUR.

Ces considérations font comprendre la possibilité de marcher avec une aussi faible chaudière.

La provision de combustiblen’aura pas besoin d’être énorme pour un voyage ordinaire.

Quant à l’eau, il n’y a aucune difficulté à en faire en marche, au moyen d’un tube recourbé en avant qu’on fera plonger dans l’eau d’un fleuve, d’un lac ou de la mer au-dessus duquel on passe : la vitesse excessive de la marche fait remonter l’eau jusque dans la caisse destinée à la contenir. Au reste, ces grandes machines auront une puissance de sustention très grande, qui permettra de faire des provisions d’une certaine importance.

Quant aux ailes, ce serait tou jours le même système : humérus, radius et cubitus d’une seule pièce, et main mobile, mue par le procédé des cordes, qui est assurément le plus pratique de tous ceux que j’ai rêvés. — Il y a cependant une petite difficulté à tourner, qui est celle de faire concorder cette action de direction avec le mouvement des ailes : on y arrive facilement, avec un peu d’adresse.

Avec un pareil aéroplane à moteur on peut attaquer de bien grands voyages.

La question d’alimentation de la machine et la question de l’eau sont élucidées ; reste celle des provisions de bouche. Elles peuvent se réduire à des extraits de viande, coca, café : enfin, vivres sous une forme réduite. Il faudra, pour se procurer des vivres sérieux, se livrer à la chasse, ce qui devra être très facile lorsqu’on peut embrasser comme on le pourra une immense surface où il sera facile de choisir un territoire de chasse giboyeux.

Avec un véhicule pareil on doit pouvoir fournir les