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AÉROPLANE À MOTEUR

Pour éviter cette gymnastique qui n’est acceptable que par un certain âge et une certaine puissance musculaire, il faut songer à un appareil demandant des exercices moins violents. Il faut aussi penser aux dames, car l’aviation sans elles serait une œuvre boiteuse.

Il faut donc nous adresser aux machines, qui seules pourront procurer la force nécessaire au départ et à l’abordage.

Le désideratum de la direction aérienne est, nous l’avons dit, une machine pouvant partir par un temps calme de la surface de l’eau. Nous disons temps calme, parce que plus il y aura de vent, plus il y aura de facilité à s’enlever.

Sur l’eau toutes les conditions pratiques sont réunies. L’abordage est facile, il s’opère presque sans précaution, le sommier est ample. Il n’y a pas de pays au monde où dans cinquante lieues carrées il n’y ait de mer, de lac ou de fleuve. Un simple étang de 300 mètres suffit. On est à l’abri des surprises, et toujours en bonne position pour partir.

Comme écueil, il y a la tempête et le requin sur mer, encore son attaque est-elle problématique ; il n’est pas sûr du tout qu’il ose entreprendre de s’assimiler un appareil aussi grand.