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QUATRIÈME ESSAI.

Ces joncs sont bon marché, ils ne valent aux Indes que 50 cent. l’un.

Pour actionner la main, on peut se servir de ce système qui est tout à fait simple (B, fig. 30).

Effectivement, en repoussant les manettes, on commence par se repousser soi-même contre la charnière d’arrière, ce qui fait reculer un peu le centre de gravité ; puis, en forçant, l’aile est obligée de tourner sur son pivot P et le bout de l’aile est amené en avant, ce qui reporte encore en arrière le centre de gravité.

Ces deux mouvements se complètent, ils commandent même la queue, comme on peut le voir sur la figure d’ensemble. Cette queue a pour point d’attache les bouts des barres c, c’. Elles n’existaient pas dans l’essai précédent, je les ai ajoutées pour donner plus de stabilité à l’appareil. Les ailes sont actionnées par les bras qui ont des attaches en C pour les coudes, et en D pour les mains ; ils feront plutôt leur partie dans la direction que dans les courtes ascensions qu’on pourra se permettre.

Comme il faut tirer parti de tout, qu’on peut avoir besoin, pour partir, de s’aider de quelques battements, j’ai pensé que les jambes et les reins, qui sont si puissants, pourraient donner la sustention pendant quelques instants : comme, par exemple, donner quelques coups d’ailes pour le départ ou l’arrivée, ou encore, pour accélérer la marche ou la soutenir au besoin, de manière à permettre un abordage commode.

Elles sont donc actionnées par les jambes, voici comment :

À la chaussure sont fixés des étriers portant une boucle. À cette boucle viennent se fixer deux joncs