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L’EMPIRE DE L’AIR.

gravité se déplace dans le sens du mouvement d’une quantité qui est proportionnelle à la vitesse.

La direction aérienne peut être obtenue de deux manières dans l’ordre d’idées du plus lourd que l’air :

1o Par des machines à propulseurs ;

2o Par des aéroplanes sans propulseurs.

La première série est tout à fait hors de ce cadre ; la mécanique, en se perfectionnant, arrivera à une foule de solutions différentes telles que : ailes de rameurs, hélices, fusées, etc.

La deuxième manière, c’est-à-dire l’aéroplane sans propulseur, est l’objet de la présente étude. Ce qui est démontré dans le courant de cet’ ouvrage permet d’affirmer :

Que dans le vol des oiseaux voiliers (vautours, aigles, oiseaux qui volent sans frapper l’air) l’exhaussement est produit par l’emploi adroit de la force du vent, et la direction par l’adresse ; de sorte qu’avec un vent moyen, on peut avec un aéroplane qui n’est pourvu d’aucun appareil pour s’exhausser, s’élever dans les airs et se diriger, même contre le vent.

L’homme peut donc avec une surface rigide, bien organisée pour pouvoir être dirigée, répéter les exercices d’ascension et de direction que font les oiseaux planeurs, et n’aura à dépenser en fait de force que celle nécessaire à la direction.

Quant à la forme de ces aéroplanes, nous n’en parlerons pas à ce chapitre parce que le problème peut être résolu, comme on le verra, par une foule de formes et moyens différents. Cependant tous ces appareils, quoique très dissemblables, sont tous basés sur cette idée :