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DU VOL THÉORIQUE

Serait-ce à croire que l’auteur a osé rêver la possibilité de dépasser la nature dans les évolutions aériennes ?…

Assurément qu’avant de parler de faire mieux qu’elle, il conviendrait d’essayer de limiter ; non pas comme ses maîtres dans l’art, mais seulement comme les intimes. — Mais enfin, puisque sérieusement il y a pensé, et que malgré la non-expérimentation il peut y avoir du bon dans ces réflexions, nous oserons aborder la question du vol adapté à des combinaisons humaines.

Nous sommes poussés il l’envisager ainsi par la nature elle-même : elle nous soulève par moment quelque coin du voile, dans certains exercices de ses enfants chéris. Effectivement, quand on s’obstine à regarder l’oiseau, quand on dépense il cette étude une somme importante de temps, d’action et de réflexions, on est, rarement il est vrai, mais enfin quelquefois, de loin en loin, récompensé par là vue d’une manœuvre qui vous fait rêver.

On se dit en la voyant : mais pourquoi l’oiseau, au lieu de se fatiguer à tourner, à ramer, à se démener d’une manière impossible, comme il le fait généralement, n’emploie-t-il pas toujours ce procédé si éco-