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ANGLE DE LA CHUTE

De quelle quantité l’aréoplane tombe-t-il ? Quel est l’angle de cette chute ?

Cet angle est variable, suivant : la perfection de la coupe, la surface et la masse de l’oiseau. — Il semble, d’après l’observation, qu’il puisse arriver jusqu’à n’être plus en grand qu’un angle de 10 degrés. — Un oiseau planeur parcourt ordinairement, dans le sens horizontal, cinq fois la longueur de sa chute.

Comme ou le voit, il y a de la ressource dans un parcours pareil. On comprend comment avec le moindre secours du vent on peut réparer le déficit occasionné par la chute. On ne pense généralement pas à cette perfection dans le glissement ; un parfait planeur, bien lancé, par un temps calme où il ne trouve aucune branche pour se raccrocher, pas la moindre brise pour s’aider dans la sustention, ne tombe cependant pas d’une quantité appréciable, surtout si on le voit de bas en haut ; il semble pouvoir tourner indéfiniment.

C’est cette faculté de ne presque pas perdre de terrain comme chute, qui permet, en utilisant bien les propriélés de l’aéroplane et les accidents du vent, de produire le bénéfice dans le vol à la voile.

Ce problème posé ainsi : Par un vent régulier et un