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THÉORIE DE L’AÉROPLANE.

aux astres leur mouvement de révolution sur eux-mêmes ? Si l’éther est pondérable, s’il est matériel, cela pourrait devenir une explication de ce phénomène.

Question aux astronomes. — Y a-t-il des exceptions ? Y a-t-il des astres qui tournent à contre-sens du mouvement indiqué par cette loi ?

Si maintenant, dans la chute de cette surface trop chargée à l’avant pour pouvoir se retourner sur elle-même, nous faisons intervenir une force corrective, qui ait pour action de faire remonter le carton : comme par exemple un pli que nous ferons sur la tranche EHF, nous arrivons à produire un mouvement qui a une tendance à l’horizontalité, et cela d’autant plus exactement que la coupe de l’appareil sera plus parfaite et qu’il sera mieux équilibré.

Nous sommes donc arrivés à l’aréoplane.

Le vol des oiseaux voiliers repose exactement sur les faits que nous venons d’étudier : les plans de leurs ailes représentent la surface du carton, et leur queue exerce la-même action que le pli que nous venons de faire à l’arrière.

La marche de l’aréoplane est donc devenue, grâce à l’action de ce pli correcteur, une série de chutes et de relèvements, tellement minuscules que la marche de l’appareil peut être représentée par une droite. C’est Je même ordre d’idées que celui de la ligne courbe qui composée d’une série de droites, que la circonférence qui est un polygone, etc.

Très souvent un aréoplane produit, à part ces mouvements imperceptibles, on pourrait dire théoriques, d’autres grands mouvements de chutes et de relèvements : cela tient à ce que la correction du gouvernail n’est pas parfaite.