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THÉORIE DE L’AÉROPLANE

Maintenant que nous sommes au courant des mouvements des oiseaux, que nous avons pour ainsi dire vécu de leur vie, que nous sommes édifiés en un mot, cherchons à comprendre la base du vol des voiliers, c’est-à-dire la sustention de l’aéroplane animé, ou de son imitation l’aéroplane mécanique.

Avant d’aller plus loin, je suis forcé d’énoncer une propriété de l’attraction sur les corps en mouvement : propriété qui est connue ou inconnue, je ne sais ; mais qui en tout cas existe, c’est celle-ci :

Quand un corps se meut, son centre de gravité se déplace, et se transporte en arrière du sens du mouvement.

Pour démontrer cette propriété de l’attraction, il faut s’adresser à un corps de forme régulière. Prenons donc une surface rigide, une feuille de carton ayant la forme d’un parallélogramme rectangulaire, d’un carré long : par exemple une feuille de bristol, de la forme ci-dessous (fig. 20).

Son centre de gravité doit sensiblement correspondre avec son centre de figure ; il doit être en C, si le carton est bien homogène.

Si nous prenons l’appareil par le point P, que nous le tournions la tranche en bas, et que nous l’abandon-