Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/170

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CIGOGNE

C’est cet animal qu’on devrait acclimater en France ! car, hélas, nous n’en avons plus sur le sol français : celui-ci serait réellement utile et ne coûterait absolument rien. — Puis, c’est joli, gracieux, assez familier pour avoir beaucoup de charmes, et assez sauvage pour n’être pas importun. — Ce serait si facile à faire : quelques jeunes élevés dans une localité, un arrêté du préfet les protégeant, arrêté auquel on ne demanderait qu’à se soumettre.

Une fois fixées, quand elles auront niché dans une contrée, on peut répondre de leur vie ; leurs mœurs sont si douces, leurs charmes si grands, qu’elles auront pour défenseurs la commune tout entière.

Quand on voit l’Arabe qui n’aime rien que l’argent se prendre d’amitié pour elle, il faut que réellement elle ait de bien grandes qualités.

Dans tous les pays bas elle serait un bienfait, car sa nourriture se compose uniquement de serpents, de crapauds et d’insectes.

En somme elle ne fait que du bien : aussi est-elle chérie des populations auxquelles elle a confié son nid. — Demandez aux Alsaciens ce qu’ils en pensent, aux étudiants de Tubingue, aux Belges, aux Arabes, aux nègres même : tous, ceux du sommet de l’é-