Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/164

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
157
GRAND-DUC.

était nu ; ils étaient partis mystérieusement comme ils étaient venus.

Je visitai leur aire, il y avait deux ou trois cents kilogrammes d’os de lièvre, de bouts d’ailes de perdrix et de boulettes de poils qu’ils rejettent de leur estomac.

J’ai eu une couple de ces oiseaux en captivité, les petits de ceux dont je viens de parler. L’année suivante, le petit berger les dénicha, et vint me les offrir.

Ces oiseaux, malgré leur envergure de près de deux mètres, volaient parfaitement dans une cage de 12 mètres sur 5 ; ils allaient, venaient, faisaient plusieurs tours entiers sans se poser, tandis que les grands rapaces diurnes, dans le même local, se bornaient à en franchir lourdement la longueur en trois bruyants battements d’ailes.