Page:Mouillard - L’empire de l’air.djvu/15

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

HISTORIQUE

Rien n’est nouveau sous le soleil ; pour la question qui nous occupe comme pour beaucoup d’autres ce proverbe est vrai.

L’antiquité commence par nous présenter dans Icare le problème tout simplement résolu. Qu’y a-t-il d’impossible à cela ? avec de l’observation et du bon sens on peut y arriver : Icare avait peut-être ces deux dons.

Louis Figuier dans ses Années scientifiques, Fulgence Marion dans son ouvrage Les ballons et les voyages aériens, etc., etc., traitent de la question historique d’une manière très complète : nous y renvoyons le lecteur que la question intéresse. Nous remarquerons seulement qu’il ressort de tous ces faits que ce n’est nullement une question neuve que nous abordons, et que l’expérience du saltimbanque ne demandait qu’à être poussée pour amener un résultat, sinon complet, du moins très intéressant.

Plus tard, les ballons sont venus jeter leur énorme masse au travers de la question ; on n’a plus regardé qu’eux pendant quatre-vingts ans. Ils ont eu pour effet de fourvoyer les idées dans des spéculations sans