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L’EMPIRE DE L’AIR.

grandes graminées qui bordent le chemin, et le saluent de leur grouit grouit sonore et doux ; puis, à portée de cravache, s’élancent avec agilité, traînant après eux les deux longs brins de leur queue.

Plus loin ce sont ces cocasseries de huppes, très occupées à retourner une immondicepour trouver des carabes dont elles sont très friandes : celles-là ont trop de besogne pour s’occuper des passants ; on les pourrait prendre avec la main. Enfin, pour celui qui a des yeux, il y a un spectacle continuel ; tantôt c’est le faucon qui plonge dans le champ, le milan qui fend les airs, se dirigeant avec sa longue queue fourchue, la corneille mantelée perchée sur un arbre solitaire et surveillant son nid, le couhiey blak parcourant de son vol élégant les champs interminables de bersim. — Et enfin, comme bouquet, de temps en temps à l’horizon, quelque immense vol de vautours, descendant des confins du ciel jusqu’à la terre, avec cet aspect de trombe mouvante, qui toujours vous fait faire quelques kilomètres pour aller voir ce qui se passe là-hase

Quant à moi je m’y laisse toujours prendre.