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L’EMPIRE DE L’AIR.

sence de pouce, cette tête de serpent, ces ailes aiguës, minces et longues, ne laissent aucun doute sur la parenté. — Cette tranche hybride commence par l’œdicnème et devait finir, par l’absurde, au dronte, en passant par l’autruche, le diornis, l’epiornis, etc.

Cet oiseau s’envole par un saut en l’air comme la canepetière. Son vol, vu son poids et la conformation de ses ailes, est singulièrement rapide et rectiligne. — Il fait par moments, lorsqu’il cherche à se reposer, des temps de planement à la façon des pluviers qui abordent une terre labourée.

C’est un oiseau excessivement rare et sauvage, qu’on aperçoit quelquefois au loin dans les roches du désert ; et qui, pour s’éloigner du chasseur, n’a pas besoin de lui offrir le spectacle de son vol : la vitesse de sa course suffit amplement àle mettre en quelques instants hors de portée.