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TYPE RALLUS.

cette mutilation lui donnait une tournure insolite : cette longue queue, qui paraissait encore plus longue maintenant qu’elle n était plus accompagnée par deux longues ailes, attirait de loin le regard.

Il ramait donc constamment ; seulement, à chaque instant il se laissait glisser suivant sa vieille coutume ; mais comme il se sentait choir outre mesure, le sentiment de la sustention le forçait à recourir de suite aux battements.

J’ai transformé des milans en procellarias en leur rognant les ailes de la moitié sur toute la longueur et en leur supprimant la queue. L’effet produit a été de les forcer, malgré leurs habitudes de planeurs par les vents faibles, à rechercher les grands ventss qui seuls les soutenaient sans fatigue.

Il faut,comme on le voit, pour pouvoir se livrer à ces études, disposer complètement de l’oiseau, l’avoir parfaitement sous la main.

L’augmentation de surface a moins bien réussi ; je l’ai essayée sur des pigeons et sur deux milans mes voisins ; je n’étais parvenu qu’à en faire des oiseaux excessivement embarrassés dans leurs mouvements. — Il aurait fallu s’adresser à un autour ; mais comment pouvoir étudier un oiseau aussi fugitif, tandis que les milans ont un habitat fixe, qui fait que, s’il manque une plume importante à celui de votre quartier, vous pouvez le reconnaître, le préciser, et par conséquent l’étudier.