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VII

Pakpriau. — Le mont Phrâbat. — Le prince-abbé. — Temple et monastère. — Le pied de Bouddha. — Empreintes géologiques.

La chaleur est quelquefois accablante à Ajuthia ; pendant huit jours, nous avons éprouvé trente-deux degrés centigrades à l’ombre nuit et jour, mais peu de moustiques, ce qui était un grand soulagement. Mes courses m’ont ramené plus d’une fois vers les grandes ruines qui se trouvent au milieu des bois, et j’y ai fait une collection de beaux papillons et de plusieurs insectes nouveaux. En quittant Ajuthia, je me dirigeai vers Pakpriau, qui est à quelques jours de marche, au nord, sur la frontière du Laos ; c’est un pays de montagnes qui me promettait une ample récolte d’insectes et de coquilles terrestres.

La grande comète (1858) que j’avais déjà observée pendant mon voyage sur mer brillait maintenant sur le fleuve de tout son éclat ; sa queue était vraiment splendide. Il est difficile de ne pas croire que c’est à cet astre que nous devons les fortes chaleurs qui ont marqué l’été et l’automne de cette année.