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on croirait se trouver au milieu des ruines d’Ongkor : c’est la même architecture ; le même art, le même goût, ont présidé à la construction de l’un et de l’autre. Ici comme là, ce sont des blocs immenses, polis comme du marbre, se joignant comme s’ils étaient cimentés, ou plutôt comme deux planches soigneusement rabotées et collées. Barreaux, toiture, tout l’édifice en un mot est l’œuvre des Khmerdôm et non une imitation postérieure, et doit remonter aux règnes illustres qui ont laissé sur divers points de l’empire des traces de leur grandeur. L’intérieur, cependant, est loin de répondre à l’extérieur. Penom était le temple de la reine, disent les Siamois ; celui du roi son époux est à Pimaïe, district situé à une trentaine de milles à l’est de Kôrat.