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Tout le reste est chargé de sculptures. Le pied de la grande tour est percé d’une voûte qui permet le passage aux chars, et de chaque côté de laquelle on a ménagé dans les murs deux ouvertures pour les portes et les escaliers qui font communiquer les tours entre elles et avec les murailles. L’édifice tout entier est construit en pierre de grès. La grande muraille d’enceinte s’étendant à droite et à gauche de la porte, est formée de blocs de concrétions ferrugineuses.

Cette muraille après de vingt-quatre milles de développement ; sa largeur est de trois mètres quatre-vingts centimètres. Haute de sept mètres, elle sert d’appui à un glacis qui, partant presque du sommet, s’étend sur une distance de quinze mètres de sa base.

Aux quatre points cardinaux se trouvent des portes pareilles ; le côté de l’est en compte deux.

Dans cette vaste enceinte, aujourd’hui couverte de toute part d’une forêt presque impénétrable, on découvre à chaque pas des édifices plus ou moins ruinés, mais qui tous témoignent de la splendeur de l’antique cité.

En quelques endroits effondrés par les pluies ou creusés par les mineurs qui recherchent sans doute des trésors enfouis sous ces décombres, on voit, sous une épaisse couche d’humus, des lits, épais d’un mètre entièrement formés de porcelaine et de poterie.

Trois murs d’enceinte assez éloignés les uns des autres et bordés chacun d’un fossé, entourent ce qui reste du palais des anciens rois.

Dans la première enceinte sont deux tours re-