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XVI

Retour à Pinhalù. — Rencontre de neuf éléphants. — Oppression du peuple. — Sur la régénération éventuelle du Cambodge. — Le grand lac Touli-Sap.

Le 29, je quittai mon aimable compatriote et ami M. Arnoux à notre commun regret, j’ose le dire, et me mis en route accompagné du P. Guilloux, qui avait quelques affaires à terminer à Pinhalù. Tous deux auraient bien voulu que je restasse en leur compagnie jusqu’à ce que la Cochinchine fût ouverte et que je pusse la traverser. Je l’aurais désiré si j’avais prévu une fin prochaine à la guerre ; mais dans l’état où étaient les choses, c’était de toute impossibilité.

Jusqu’à Pump-ka-Daye, qui est, ainsi que je l’ai déjà dit, le premier village que l’on rencontre en venant de Brelum, j’eus la société et l’aide des missionnaires et du vieux chef des Stiêngs, qui me fournirent trois chariots pour mon bagage, tandis que Phraï et les Annamites de la suite du P. Guilloux se chargèrent de mes boites d’insectes qui