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crains pas que ce que j’ai entendu m’ait irrité contre toi ; au contraire, ta paſſion m’afflige ; il eſt vrai, mais les nouvelles vertus qu’elle me fait découvrir en toi, répandent dans mon ame une ſatisfaction bien douce. — Ah ! Mon pere, dit Célide, en prenant une de ſes mains, qu’elle arroſa de ſes larmes, & qu’elle couvrit de ſes baiſers ; votre indulgence, me fait encore mieux ſentir, combien je ſuis coupable, d’avoir un ſentiment dont vous n’êtes pas l’objet : mais, ne croyez pas que le tyrannique amour puiſſe m’empêcher d’avoir pour vous la plus reſpectueuſe tendreſſe : ah ! Si cela était, il ne