Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/93

Cette page n’a pas encore été corrigée

mais, par qui ? Par un homme dont la funeſte connaiſſance ſera pour moi une ſource éternelle de regrets ! Pourquoi faut-il que le libérateur de mon pere ſoit ſi accompli ! funeſte amour ! pourquoi t’envelopais-tu, du voile de la reconnaiſſance, pour ſurprendre mon cœur ? Tu ſeras le malheur de mes jours ; & ce qui m’afflige bien plus ſenſiblement, ceux d’un pere que j’adore ! En lui apprenant l’égarement de ma raiſon, j’ai lu ſa peine dans ſes yeux ; quoique ſon indulgente tendreſſe, ne m’en ait rien témoigné. Fille ingrate ! s’écria-t-elle, en verſant des pleurs ; au lieu d’être ſa conſolation, de lui aider à ſupporter l’irrépa-