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de mon eſprit, me permettait, de conſidérer avec tant de plaiſir, les dons dont nous ſommes redevables au printems ? fleurs ! qui autrefois répandiez dans mon ame, une ſi douce gaieté ; aujourd’hui, l’émail de de vos brillantes couleurs, y ſéme de la triſteſſe ; & je ne peux voir toute la nature refleurir, lorſque mon cœur eſt en proie au déſeſpoir : tendre mere ! depuis le fatal moment qu’un ſort cruel me ſépara de vous ; je ne me nourris plus que de douleur, & je ne m’abreuve plus que de larmes. Quel nouveau ſujet, & ciel ! d’en répandre mon pere eſt en danger de perdre la vie ; Dieu la lui ſauve :