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faire regarder la vie avec tant d’indiſſérence. — Un trop aimable poiſon ! reprit de Bliville, en ſoupirant, dont mon cœur a déja ſenti tout le pouvoir, rendrait mes jours à jamais malheureux, ſi la Parque n’en tranchait le cours. Tu ſais, continua-t-il ; que, quand mon bras eut le bonheur d’être utile au Comte de Bricour, il me fit tranſporter ici, où il a eu de moi juſqu’à préſent, tous les ſoins que le plus tendre pere pourrait prendre : mais tu ignores que l’amour s’eſt emparé de mon ame, depuis que j’ai vu ſon aimable fille ; cette paſſion, qui dans ſes commencemens, fait, dit-on, goûter tant