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pas, je vous en conjure, par un diſcours ſi cruel : laiſſez-nous eſpérer que le ciel touché de nos pleurs, va vous rendre à nos vœux ! Je le ſouhaite, mon enfant, plus que je ne l’eſpere, répondit la Comteſſe les larmes aux yeux. Pendant cette ſcène attendriſſante, la violence des ſentimens qui agitent le Comte, empêche ſes pleurs de couler. Il regarde ſa femme & ſa fille, les yeux egarés ; en un mot, tout en lui, exprime le déſeſpoir le plus viſ. Enfin, il les prend l’une & l’autre dans ſes bras, & couvre de larmes le viſage de la mere & de la fille ; quant à la Comteſſe, toute ſa fermeté l’abandonne ; elle ſou-