Page:Motte - Celide - vol 1.djvu/26

Cette page n’a pas encore été corrigée

Cependant, ſe ſentant un jour beaucoup plus mal, elle les fit appeller tous deux, & leur tint ce diſcours. Mon cher époux, & vous ma chere fille, ne nous abuſons pas plus longtems mutuellement : vous avez voulu me cacher vos douleurs, & moi, mes maux : & aucun de nous n’y a réuſſi. Voici le moment où tout déguiſement ſerait inutile ; je ſens que ma fin s’approche : employons donc les courts inſtans qui nous reſtent à étre enſemble, à ne nous pas quitter, puiſqu’il faut nous ſéparer bientôt pour toujours. Pendant que la Comteſſe parlait, le Comte & Célide avaient les yeux mouillés de lar-